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Grève sur Rhodia Saint-Fons Belle Etoile : Tous coupable !

Mea Culpa...

lundi 22 janvier 2007 par CFDT Plateforme Belle Etoile

Pour la CFDT, un conflit est toujours un échec !
C’est l’échec de tous les autres moyens mis en oeuvre (ou pas dans le cas présent.) La grève est un aveu d’impuissance sur la capacité à arriver à un accord de la part des différents protagonistes.

Nous allons éclairer les internautes et salariés du site de la plateforme sur les différentes responsabilités de chacun des acteurs sans complaisance pour aucun d’entre nous.

 Pour juger, il faut accepter d’être jugé.

Nous allons commencer par les responsabilités de la CFDT. Ce conflit comme les autres est la suite logique d’un amoncellement de dysfonctionnements, de rancoeurs, d’occasions manquées, de mensonges, d’incompréhensions... Jusqu’au bouquet final !

 Les sections CFDT de la plateforme de Belle Etoile

Notre responsabilité se situe à tous les niveaux. Nous siègeons dans les instances nationales CFDT de RHODIA,, là où est négociée l’augmentation de salaire de tous les salariés du Groupe depuis 2004, à notre demande pour plus de solidarité et d’équité entre les établissements, entreprises,..., du Groupe Rhodia.
La Direction Générale, une fois l’accord salaire signé, suivant son bon vouloir a établi des objectifs différents suivant que nous soyons salariés et cadres régi par cet accord, ou part variable des cadres, ou cadres dirigeants.

Bien entendu, la CFDT a vu le pot aux roses, mais malheureusement elle réagit avec sa célérité légendaire !

C’est à dire : lentement... Très lentement... En tous cas, trop lentement au goût des salariés. Nous pouvons comprendre certains salariés qui préfères aller chercher leur propre accord, seuls, avec une grève.

C’est ainsi, à la CFDT nous sommes lents, nous calculons, étudions, demandons, étudions encore, revendiquons, dénonçons, ... !

Unique objectif : Des résultats concrêts pour les salariés.

Tout cela prend du temps... Beaucoup de temps... Trop de temps...

Nous aurions certainement gagné à être plus réactifs ?

Si nous avons un voeu pour 2007, c’est celui d’être désormais plus rapide à engager la riposte.

Si nous avions informé plus efficacement sur le "terrain" les salariés, ces derniers auraient mieux compris les enjeux, ceux-ci ne se seraient peut être pas jeté à corps perdu aux chants des sirénes dans cette bataille. C’est de notre responsabilité.

 Notre partenaire CGT

Là aussi nous sommes en terrain connu ! Notre partenaire comme d’habitude ne s’embarrasse pas à perdre du temps en négociation. La CGT si elle négocie, de toute façon à terme, elle ne signe pas !

Concernant l’accord salarial, il en va comme des autres accords. Toutes les Organisations Syndicales ont apposés leur signature sauf :

La CGT, mais vous l’aviez deviné !

Elle s’accapare le beau rôle.
Elle ne signe pas l’accord salarial, vilipende ceux qui essayent d’obtenir des avancées pour les salariés de RHODIA, de fait ne soutient pas les autres Organisations pour une application juste de cet accord et lance un mouvement de grève dans la presque incompréhension générale.


 Notre partenaire CGT-FO

Ah ! Là cela devient plus compliqué...

CGT-FO est signataire de l’accord salarial du Groupe, mais appelle aussi dans le même temps à la grève sur le site pour une autre politique salariale sur Belle Etoile.

A Paris, lors de la prochaine rencontre, cela va leur être difficile d’expliquer à la Direction Générale, vouloir négocier au niveau du Groupe et aussi obtenir des augmentations en local ?

Comprenne qui pourra !

 Dans ce petit tour d’horizon nous gardons le meilleur pour la fin.

 Notre Direction Générale

Nos dirigeants sont forts, très forts...

Après avoir mis le Groupe RHODIA en presque faillite sous le règne de Jean-Pierre TIROUFLET. Avec des acquisitions à "tort et à travers". 3,2 milliards d’€ de dettes, cela ne s’invente pas !

La même fine équipe, applique exactement la politique inverse. La seule différence, les seconds couteaux sont maintenant les premiers, avec Jean-Pierre CLAMADIEU en tête.

Le principal tour de force et de parvenir à faire croire à tout le monde :

avant c’était mal géré et maintenant c’est bien géré !

En tout cas, les salariés n’ont été à la fête dans aucune des deux formules.
Avec les achats, il y a eu des licenciements à cause des synergies. Avec les ventes, il y a des licenciements à causes des fermetures d’ateliers, de site, et des synergies avec les autres sociétés qui rachetent RHODIA par petits morceaux.

En attendant, cela permet à nos inventifs de se goinfrer au passage...

Les montants des salaires, primes d’objectifs, primes exceptionnelles, stocks options, achats des stocks options (si, si... Cela existe !), actions gratuites, retraites chapeaux, primes de départ "Golden parachute [1]"... Donnent le vertige ! Mais peuvent aussi être un bon vomitif...

 Notre Direction locale

Sa responsabilité est plus subtile, mais néanmoins tout aussi prégnante dans l’émergence de ce conflit.

Le 22 décembre 2005, nous demandions une ouverture des négociations sur des bases identiques aux accords de Chalampé.

Cela ne date pas d’hier ! Le dialogue social, nos Directions adorent employer ce terme dans les journaux, à la radio, aux journal télévisé. Dans la réalité, la politique adoptée est plus souvent celle de :

cause toujours beau merle ! Pendant ce temps là, le temps passe et je serais bientôt nommé à un autre poste. Mon successeur, se débrouillera bien avec ce qui est aujourd’hui mon problème, demain... Le sien !

Pourquoi se gêner, quant il est possible de se moquer ouvertement d’une organisation Syndicale, fût-elle la première sur le site et la première en France ?

Lecteur vous pensez que nous exagérons ? Des preuves ?

Alors devant le silence assourdissant de notre Direction locale pour l’ouverture de ces paritaires, le 1er février 2006, nous appelions à une grève pour soutenir nos représentants lors des négociations. Nous avons finalement été dans l’obligation de ne pas maintenir cet appel, car notre partenaire CGT souhaitait lancer de son côté un mouvement sur l’atelier POLARIS.

Enfin, le 18 octobre 2006, nous rencontrions notre Direction, soit neuf mois après de nombreuses argumentations tant en DP qu’en CE, pour traiter de ce sujet.

 Salariés Internautes

Nous ne vous oublions pas ! Vous avez aussi une reponsabilité dans l’existence de ce conflit.

Nous entendons parfois ici ou là : "moi cela ne me regarde pas ! Je ne fais pas de politique"

Alors soyez rassuré ! Choisir de "ne pas faire de politique, est un choix politique". Vous avez pour politique de laisser d’autres réaliser des choix cruciaux à votre place.

Mais la vie de l’établissement de la plateforme Belle Etoile, vous regarde, car vous travaillez à l’intérieur, vous en vivez et ellevie de votre travail.

On ne peut pas être éternellement en dehors de tout ! Il y a un moment ou les évènements de la vie vous rattrappe, parfois avec violence !

Notes

[1Un parachute en or ou golden parachute est une clause contractuelle entre un dirigeant et l’entreprise qui l’emploie fixant les indemnités "de plusieurs millions"versées lors d’une éviction suite à un licenciement, une restructuration, une fusion avec une autre société ou même lors d’un départ programmé de l’intéressé. C’est ce dernier qui fixe avec le Conseil d’Administration dont il est le Président, le montant du Golden parachute. Elle est pas belle la vie ?

Ces indemnités vont en complément des indemnités légales auxquelles l’intéressé peut par ailleurs prétendre.

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